« L’oeuvre de Philippe KOHN illustre parfaitement l’essence même de la photographie dans sa définition littérale du mot grec : écriture de la lumière. Ses « natures mortes » naissent de son art de fixer la trace de la lumière dans une scénographie détournée de l’objet, non reconnaissable, et qui invite au voyage sans autre limite, ni repère, que ceux que le spectateur s’impose à lui-même. »
Anne-Sophie COPPIN
Né à Paris, Philippe Kohn aborde la photographie par le reportage et la réalisation d’essais à caractère social. Photographe indépendant durant 11 ans, il travaille alors pour la presse et la communication. Il rejoint ensuite l’agence Rapho où il crée et dirige durant 12 ans le département corporate. Dans ses travaux personnels, il se détache progressivement d’une vision journalistique et s’éloigne de la ville pour arpenter en solitaire des territoires naturels.
Durant ses longues marches, il se laisse traverser par le silence et la lumière, cherchant à dépasser le réel pour inviter l’imaginaire. Cette approche contemplative se construit dans la durée : six années de cheminement dans de nombreuses forêts aboutiront à la série « Dans le silence des pas ».
Il poursuit cette démarche dans ses autres travaux. Emerveillé par un sentier de Corrèze mesurant 432 pas de long, il capte la vie de ce bout de terre humble et enchanteur. Il explore aussi l’univers de l’école maternelle où il accompagne chaque jour l’un de ses fils : s’attachant aux travaux, jeux et traces laissés par les enfants, il y voit autant d’éléments de rêverie et d’invitation à un voyage intérieur.
Il réalise en 2010 la série « Haute Lumière » dans le domaine du monastère Saint-Guénolé, en Bretagne. Là vit, à l’écart mais ouverte sur le monde, une petite communauté d’hommes dont la verticalité croise l’horizon de la mer. Il s’imprègne de l’harmonie qui y règne et tente d’en relever les traces.
Il construit ensuite la série « Terre d’ardoise » : une terre que les hommes ont creusée durant des siècles pour en extraire l’ardoise, laissant à nu d’immenses parois verticales. En piochant dans la roche ils ont révélé un monde minéral d’ordinaire invisible et qui semble comme un trait lancé depuis les profondeurs jusqu’au ciel.
D’autres images suivent, réalisées dans les différentes pièces de sa maison, hommage à la transfiguration portée par la lumière lorsqu’elle se pose sur notre quotidien.
Dans le cadre du Prix du Jury Ilford 2013, il est lauréat du « Coup de coeur » du Magazine Réponses Photo. Philippe Kohn réside actuellement avec sa famille en lisière de la forêt de Fontainebleau.
2014 Centre d’Art et de Culture de Meudon
2013 Exposition « Complément d’objet », VOZ’Galerie, Boulogne-Billancourt (voir la vidéo du vernissage)
2013 « Eclats de silence », Galerie HorsChamp, Sivry-Courtry
2011 Espace St Jean, Melun
2010 Galerie Et tant d’Arts, Brive
2014 Portfolio individuel, Miroir de l’Art, n°53
2010 « Réponse Photo », Hors série Noir & Blanc
Prix du Jury Ilford 2013, lauréat du « Coup de coeur » du Magazine Réponses Photo
Finaliste, « Coup de Coeur » des Lectures de portfolio Carré Sur Seine Juin 2013