Née le 28 juin 1947 à Rouen, Anny Duperey est comédienne de théâtre et de cinéma mais elle est également peintre, écrivain et photographe.
Elle l’auteur de romans à succès, dont «Le Nez de Mazarin», «L’Admiroir» (couronné par l’Académie française), «Allons voir plus loin, veux-tu ?», «Une soirée», et d’ouvrages plus autobiographiques comme «Le Voile noir», «Je vous écris…» et, plus récemment, «Le rêve de ma mère» (2017), qui paraît en même temps que son livre-photo «Les photos d’Anny».
Elle a étudié à l’École nationale des Beaux-Arts de Rouen, au Conservatoire d’art dramatique de Rouen, puis au Conservatoire national d’art dramatique de Paris. Elle a joué 25 pièces au Théâtre, du plus classique Giraudoux et Shakespeare à des oeuvres plus contemporaines, comme André Roussin. Au cinéma et à la télévision, ce n’est pas moins de 86 films qu’elle a interprété auprès de grands réalisateurs, comme J.Luc Godart ou Alain Resnais, sans compter les 13 saisons de la célèbre série télévisée «Une famille Formidable».
Elle a reçu de nombreuses distinctions et récompenses : deux «Sept d’or meilleure actrice de fiction», une Nomination au «César meilleur second rôle», cinq nominations au «Molière meilleure actrice», et le Prix « Alice Barthou » de l’Académie Française pour son premier roman, « L’Admiroir ».
En Juillet-Août 2018, elle a exposé ses photographies argentiques noir et blanc en Corrèze auprès de celles de son père, Lucien Legras.
C’est une photographie empreinte de subtilité et d’élégance, un chant de l’intérieur que nous livre Anny Duperey ; une présence latente nous interpelle.
Ici des paysages imprégnés de poésie, là des portraits intimes et intemporels aux traits fixés par le noir et blanc ; on côtoie Isabelle Adjani dans une éblouissante intimité, Francis Perrin dans un naturel désarmant, on se pose au sein de paysages réconfortants et l’on envie la sieste du chat en pleine méditation. A chaque image son histoire. Tant au laboratoire qu’à la prise de vue, la comédienne et la romancière nous révèle ses talents de photographe.
Après le masque, la plume, c’est l’oeil qui s’exprime et se pose en maître. La rigueur et le classicisme nous offrent des compositions parfaites, les perspectives, les contrastes nous projettent dans un immatériel rassurant, les ambiances tout en douceur et en suggestion nous transportent dans un univers de recherche photographique enraciné dans une histoire familiale sillonnée par la pellicule. Une surface sensible en guise de mémoire.
Ivane THIEULLENT